Type de jeu

Gestion
Conquête

Auteur Ralf Burkert
Editeur (année) Hans Im Glück (2004)
Nombre de joueurs 2 - 4
Durée de partie De 1 heure 30 à 2 heures
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + - La simulation de la vie : mariage, descendance et vieillissement,
- Le système de cartes bleues et roses pour signifier la descendance,
- Les nombreuses possibilités tactiques,
- Les "vraies" interactions dans le jeu.
Les - - La désignation aléatoire de l'empereur initial,
- La quasi-certitude que le jeu ne soit vraiment bon qu'à 4 joueurs,
- Le côté assez mécanique et froid du jeu.
Configuration idéale

4 joueurs pour les votes

Note subjective 15 / 20 (première impression)
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations

Dessus de la boîte (35 Ko)

Aides de jeu  


Critique générale
Im Schatten des Kaisers est un jeu de gestion, qui vient de sortir en cette fin d'année 2004, dans le format désormais incontournable d'Hans Im Glück, où figurent déjà les excellents Carcassonne et Sankt Petersburg. Im Schatten des Kaisers ne dépareille pas dans cette somptueuse galerie de portraits, même si, pour ma part, il me semble un ton en dessous des 2 autres.

Dans ce jeu, chaque joueur représente une famille de nobles qui essaient d'engranger un maximum de renommée, en conquérant des provinces, laïques ou religieuses, en devenant empereur ou en votant pour le meilleur candidat, en construisant des villes ou en réussissant des mariages lucratifs (si, si... ;-). Les manières de marquer des points de victoire sont donc multiples et comme c'est le joueur qui en totalisera le plus au bout de 5 tours qui sera désigné vainqueur, on devine que ce jeu de gestion s'adresse en priorité aux "gros joueurs".
Un tour de jeu se découpe en 8 phases successives qui sont :
- 1 - Encaissement des revenus : chaque joueur encaisse 6 talers + 1 par ville construite + 1 par ville adverse dans une province contrôlée,
- 2 - Vieillissement : chaque noble présent sur le plateau voit son âge augmenter de 10 ans (les personnages qui avaient déjà 45 ans meurent et sont rendus aux joueurs),
- 3 - Descendance : chaque joueur comptabilise le nombre de cartes bleues et roses jouées lors du tour précédent. S'il a plus de cartes bleues, le joueur peut rajouter un noble de 15 ans sur le plateau ; s'il a autant ou plus de cartes roses, le joueur obtient une fille qu'il va soit marier à l'un des nobles célibataires adverses présents sur le plateau (avec son accord, il encaisse en outre 1 PV), soit mettre sa fille au couvent (en cas de désaccord) et encaisser 1 taler,
- 4 - Actions : à tour de rôle, chaque joueur peut réaliser une action bleue ou rose en payant le prix requis. Cette phase est le coeur du jeu (certaines actions ne sont disponibles qu'en une seule unité...) et elle se renouvelle jusqu'à ce que chaque joueur ait passé. Si l'un des joueurs a choisi la carte blanche "Devenir empereur", il y aura une phase 6 d'élection,
- 5 - Nouveaux souverains : on vérifie, province par province, que le joueur déjà souverain possède toujours la majorité des voix en son sein. Si tel n'est pas le cas ou si aucun souverain n'est présent, le joueur majoritaire devient souverain en plaçant l'un de ses nobles sur la case en question (il encaisse 2 PV),
- 6 - Election du nouvel empereur : si l'un des joueurs a pris la carte "Devenir empereur", on procède à une élection entre l'empereur en place et son challenger. Les 2 joueurs non concernés (dans une partie à 4) doivent se positionner pour désigner leur favori (carte cachée), puis les voix sont comptabilisées pour chacun des deux. Le nouvel empereur est alors élu et les joueurs ayant voté pour lui engrange 1 PV,
- 7 - Actions de l'empereur : l'empereur exécute les actions dédiées à ce tour (dont un encaissement de PV),
- 8 - Avancement du marqueur de tour.

Im Schatten des Kaisers vaut surtout pour sa phase d'actions, assez difficile à négocier, car il y a moult choses à faire et qu'il faut estimer quelles actions sont les plus utiles pour les autres joueurs. La quantité limitée des plus intéressantes, ainsi que la couleur rose des plus tentantes, fait qu'on hésite parfois longuement avant defaire son choix. Il est certain, également, que les tensions qui se créent autour de la table ainsi que les semi-alliances qui se nouent n'arrangent pas les choses. Lorsque je vous aurai dit que les Points de victoire sont cachés, vous comprendrez aisément qu'il est bien difficile, souvent, de ne pas hésiter longtemps, longtemps, ...
L'autre aspect intéressant du jeu réside dans sa simulation très réussie de la vie : mariage, descendance et vieillissement, sont autant de phases que l'on joue avec plaisir, car ce n'est qu'un jeu. La possibilité, offerte au médecin, de vieillir les nobles de ses adversaires ou de rajeunir les siens, renforce encore le plaisir de jouer avec la vie de nos personnages. Symptahique.
Les deux seuls reproches que j'ai à formuler sur ce jeu concernent l'aspect assez froid de l'ensemble (et mécanique), ainsi que la jouabilité qui semble vraiment meilleure à 4 joueurs qu'à 2 ou 3. Pour cette notion, je confirmerai plus tard, mais je suis persuadé qu'un vote d'un seul joueur, ou aucun dans le cas d'une partie à 2, est moins amusant que les votes de deux joueurs. Ensuite, je pense que le jeu devient alors trop calculatoire (mais cela reste à démontrer, j'y reviendrai).
Au final, voilà un bon gros jeu de gestion, dans une toute petite boîte, et qui devrait plaire aux amateurs de Sankt Petersburg et consorts...

Astuces et réflexions ludiques
A venir.

Comptes-rendus de parties personnels
Im Schatten des Kaisers - 4 joueurs - 18/12/2004 Partie de Découverte.

Comptes-rendus de parties externes
A venir.

Merci à Schmidt de m'avoir adressé un exemplaire de ce jeu, dont j'espère relater un très grand nombre de parties.

 

 


D'autres critiques et des liens variés à propos de ce jeu, sur le magazine on line des jeux de société : TricTrac.net