Type de jeu

Combinaison
Gestion
Calculs

Auteur Michael Tummelhofer (groupe de 3 auteurs)
Editeur (année) Hans Im Glück (2004)
Nombre de joueurs 2 - 4
Durée de partie De 1 heure à 15 minutes à 2 heures
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + - La qualité du matériel (les dorures sont magnifiques),
- Le système de phases très fluide et offrant pas mal d'anticipation,
- Les nombreuses tactiques de jeu.
Les - - Le jeu qui "tourne" un peu tout seul,
- Le côté "Magic" du jeu : je construis ceci, qui me réduit les coûts de cela donc j'ai un bonus...
- Le rendu très mécanique et froid du jeu.
Configuration idéale

Toutes conviennent

Note subjective 17 / 20
Nombre de parties effectuées Entre 6 et 10
Illustrations

Dessus de la boîte (31 Ko)

Aides de jeu  


Critique générale
Sankt Petersburg est un nième jeu du type : je prends telle carte, je construis celle-ci, j'obtiens une réduction pour toutes mes construction futures de tel type, etc etc... Mais le jeu auquel il s'apparente le plus est sans conteste San Juan, sorti quelques mois auparavant. En fait, il devance son frère aîné par au moins un aspect, mais non négligeable : il ne requiert aucune connaissance de la langue allemande, contrairement à San Juan, dont les effets des bâtiments sont exclusivement rédigés en allemand, sans symbolique qui aurait aidé à leur compréhension.

Sankt Petersburg est un jeu de combinaison de cartes que l'on va réaliser devant soi, dans sa zone individuelle de construction, afin de marquer le plus de points de victoire, ceux-ci étant comptabilisés tout au long de la partie et majorés, en fin de jeu, d'un décompte supplémentaire sur un type seul de construction : les nobles. Il existe 3 types de construction : les artisans (bûcherons, trappeurs, ...), les monuments (marché, bibliothèque, ...) et les nobles. Pour chaque type de construction, il existe des cartes qui peuvent remplacer des cartes préalablement construites, en payant simplement la différence de coûts (non constructibles à partir de rien).
La mécanique du jeu est très intéressante puisqu'elle consiste en un certain nombre de cartes proposées à la vente, que les joueurs pourront acheter à raison d'une seule par tour de table, type de construction par type de construction : par exemple à 3 joueurs, on commence par placer 6 cartes vertes (artisans) dans la zone des cartes à vendre, puis des cartes bleues (monuments) seront ajoutées, puis des cartes oranges (nobles) et enfin des cartes spéciales (tricolores). Comme l'argent n'est pas extensible, on doit se limiter dans ses achats et c'est pourquoi, parfois, il reste des cartes non achetées qui seront encore disponibles à la vente lors de la phase suivante (cartes bleues et vertes ensemble par exemple). En fin de chaque phase, on procède à un décompte sur la couleur de la phase en question et uniquement sur celle-ci, ce décompte permettant de gagner des points de victoire et/ou de l'argent (seule manière d'en gagner d'ailleurs).
Lorsque les 4 phases ont eu lieu, les cartes encore en vente sont décalées d'une rangée vers le bas et leur valeur est dépréciée (coût -1), celles qui s'y trouvaient éventuellement étant alors purement et simplement défaussées du jeu. Puis un nouveau tour commence, après que les joueurs ont donné à leur voisin de gauche le marqueur de phase qu'ils avaient devant eux (indiquant l'ordre du tour phase colorée par phase colorée). Le jeu s'arrête dès que l'une des piles de cartes colorées ne permet plus d'alimenter la zone de vente comme il aurait fallu. On termine le tour de jeu et on procède alors à un dernier décompte, uniquement sur les cartes nobles possédées par les joueurs, d'autant plus lucratif que les joueurs possèdent des cartes différentes. Le joueur avec le plus de points de victoire gagne alors la partie.

Sankt Petersburg est un jeu qui tourne très bien mais dont le principal reproche que l'on pourrait lui faire est qu'il n'apporte pas grand chose de neuf au jeu de société allemand. En effet, ses systèmes de jeu sont vus et revus (constructions, combinaison des cartes posées, ordre du tour variable, dépréciation des coûts, points de victoire et argent, ...) mais ceux-ci s'avèrent très fluides dans Sankt Petersburg.
Il est certain, en outre, que ce jeu rappelle San Juan, en étant, à mon avis, meilleur que ce dernier, et pas seulement parce que les cartes ne nécessitent aucune connaissance en allemand. En effet, dans Sankt Petersburg, le matériel est nettement plus esthétique, on n'est pas tenté de le comparer à Puero Rico (je sais, celle-ci elle est facile...) et, surtout, on a un jeu beaucoup plus fluide, moins combos de la mort qui tue, que San Juan a tendance à développer.

Sankt Petersburg plaira aux amateurs de jeu de combinaison (dont je ne fais pas forcément partie) mais il peut aussi séduire le joueur occasionnel de ce genre de jeux (catégorie dans laquelle je me retrouve plus) car il est plus abordable que bon nombre de jeux de ce type. J'y joue avec bonheur, j'y rejoue avec plaisir, que demander de plus à un jeu comme celui-ci ?

Astuces et réflexions ludiques
A venir.

Comptes-rendus de parties personnels
Sankt Petersburg - 3 joueurs - 06/05/2004
Sankt Petersburg - 2 joueurs - 21/05/2004
Sankt Petersburg - 3 joueurs - 24/05/2004
Sankt Petersburg - 2 joueurs - 09/06/2004
Sankt Petersburg - 2 joueurs - 30/07/2004
Sankt Petersburg - 2 joueurs - 31/07/2004
Sankt Petersburg - 4 joueurs - 11/11/2004
Sankt Petersburg - 4 joueurs - 14/08/2005.

Comptes-rendus de parties externes
Sankt Petersburg - 2 joueurs
Sankt Petersburg - 4 joueurs.

Merci à Schmidt de m'avoir adressé un exemplaire de ce jeu, dont j'espère relater un très grand nombre de parties.

 

 


D'autres critiques et des liens variés à propos de ce jeu, sur le magazine on line des jeux de société : TricTrac.net