Participants
- Stéphane, alias Artemix, ankouiste,
- Pierre, et c'est heureux car il aime les épinards,
- Mirya, sympathique propriétaire des lieux de jeu de cette journée,
- Fabien, alias Krazey, trictracien,
- Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de
la partie
Un peu fatigué par l'exposé des règles
confuses de Way out West, je demande à Fabien d'avoir la gentillesse
de se plonger dans la règle de Metropolis et de nous l'expliquer. Il
s'y colle avec plaisir et après une quinzaine de minutes de lecture et
de simulations de jeu, nous attaquons la première partie.
Et oui, la première partie... car nous la laisserons en plan au bout
d'une grosse demi-heure à cause d'un grossier oubli dénaturant
complètement le jeu : nous avons appliqué la contrainte de voisinage
dès l'entame sans attendre d'avoir 5 parcelles occupées pour la
mettre en oeuvre ! D'où un jeu bloqué, lent et guère emballant.
Nous abandonnons cette partie et nous remettons le couvert !.
Les tours se suivent et s'engluent dans des
discours, certes bien travaillés, interminables parfois, lorsque
les monnaies d'échange ne sont pas très intéressantes.
De mon côté, j'éprouve beaucoup de difficultés
à séduire mon entourage avec mes parcelles acquises, même
si j'estime que le partage du quartier 60-69 avec Stéphane devrait
se révéler lucratif. De son côté, Fabien lance les
festivités de la construction, en batissant assez rapidement le
grand magasin avec Stéphane, au centre-ville.
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Les premiers tours de jeu sont rapides, vu que nous maîtrisons les règles après notre partie d'essai et que la contrainte de voisinage non encore appliquée limite les éventuelles négociations. Au bout de 5 ou 6 tours, le jeu prend forme
et les négociations commencent vraiment. Par exemple, Fabien,
très à son aise dans ce rôle, peut tenir ce discours
: "Je te propose de prendre la carte 82 pour toi, je te donne l'emplacement
81, et en échange tu me donnes les emplacements 18 et 28. OK
?".
Nous nous rendons compte que la partie va
bientôt parvenir à son terme, lorsque Fabien, encore lui,
très actif, s'engage dans des constructions massives, seul ou
de manière conjointe : locaux adminsitratifs, maisons, immeubles,
... Pierre, assez discret lors de cette partie, parvient également à construire des bâtiments ça et là assez lucratifs, de même que Mirya et votre serviteur, même si ces deux derniers ne sont pas les plus forts dans ce type de jeu... Je construis une dernière école et le jeu s'achève par l'impossibilité de construire de nouveaux bâtiments sur les emplacements déjà attribués. |
Décompte final
Fabien et Stéphane terminent superbement au coude
à coude, avec 53 points chacun ! Suivent derrière Mirya avec 50
points, Ludo le gars avec 38 points et Pierre ave 26 points.
Débriefing
Epuisant ! Le mot qui me vient à l'issue de cette partie de découverte
est bien celui-ci ! En effet, les négociations ont été
âpres et sévères, les échanges souvent difficiles
et les constructions, qui ont mis du temps à démarrer, se sont
déroulées en 2 tours !
L'ensemble des joueurs s'est accordé pour trouver le jeu intéressant,
même si les règles sont ambigues (on a tranché au bout d'un
quart d'heure sur le fait qu'un bâtiment construit poursuit la contrainte
de voisinage) et que le jeu n'est pas très léger (comme on l'escomptait
au départ).
Ce type de jeu met toujours en évidence le profil des joueurs : les négociateurs
dans l'âme et les autres. Fabien et Stéphane se sont révélés
intouchables alors que Mirya, Pierre et votre serviteur n'ont jamaisfranchement
réussi leurs échanges.
Il est vrai également que le tirage aléatoire des cartes peut
être un problème, si, par exemple, vous ne disposez d'aucune parcelle
adjacente à celles exposées et que vous n'avez aucun intérêt
commun avec les joueurs concernés...
Au final, Metropolis n'est pas moins bon que Big
City, il est même peut-être plus riche (négociations)
mais moins attractif et plus rugueux. En tout cas, ce jeu marque une époque
et, à ce titre, il est intéressant de le connaître.