Participants
- Elise, parmi nous pour deux heures montre en main,
- Lolive, pour plusieurs heures sans horaire,
- Jo, idem,
- Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de
la partie
Lors de notre grande journée thématique du
27 septembre, sur les jeux de Vie urbaine et Vie rurale, nous nous devions de
jouer à Medina, l'un de ces jeux excellents que je n'ai pas encore assez
pratiqués pour en avoir un jugement assez affiné. Et oui, Medina,
c'est du bonheur en boîte, à condition d'y jouer assez souvent
pour en recueillir la saveur...
Elise prend les toits jaunes, Lolive les rouges, Jo les jaunes et votre
serviteur les verts.J'explique assez rapidement les mécanismes
du jeu, grâce à l'aide de jeu très bien faîte
de Rody, et nous
attaquons la partie avec Lolive en premier joueur.
La partie a tendance à s'équilibrer un peu plus par la suite, même si la caractéristique dominante est une propension à se jeter très rapidement sur les palais dès qu'ils atteignent une taille de 3 ou, exploit, 4 ! Il est clair que ce n'est pas avec aussi peu de retenue que l'on va exploser les scores.
Dans tous les cas, Lolive semble le mieux
placé car en milieu de partie, il est le seul à ne pas posséder
de palais noir, et, qu'ainsi, il a tout loisir pour que l'on agrandisse
le sien avec nos blocs non encore placés. Dans le même temps, la situation se clarifie : les espaces vacants se réduisent et les palais de taille 1 se muliplient. Ainsi, après avoir réussi à être le seul à ne pas avoir encore de palais gris et à en avoir entamé un costaud sur la gauche du plateau, je découvre les affres de ne pas pouvoir m'approprier un palais orange. Lolive ne laisse rien au hasard et cette situation est clairement de son fait.
Le jeu approche réellement de son terme et bien malin celui qui pourrait désigner le vainqueur. Malgré l'absence d'un palais orange en ce qui me concerne, je devrais être relativement bien placé, notamment grâce au grand palais gris qui se profile. Plus la fin se dessine, plus il faut être vigilant afin de conserver les jetons palais et tour, tout comme il faut se lancer dans leur conquête lorsqu'on ne les a pas encore. C'est ainsi que Jérôme et Lolive s'en octroient un chacun au nez et à la barbe des autres joueurs. Bien joué ! |
Le début de partie est clairement favorable à Lolive qui s'empare d'un palais pas forcément le plus lucratif (taille 3) mais en plein centre du jeu et à proximité immédiate des marchands. Il place la barre assez haut dès l'entame, ce qui déconcerte les 3 autres joueurs, débutants ou semi-débutants.
Sans que je comprenne vraiment pourquoi, Lolive s'évertue à me mettre des bâtons dans les roues, prêt à sacrifier 2 bergeries pour me mettre en difficultés. En fait, je suis intimement convaincu qu'il joue contre lui en faisant cela, car il ne pourra pas bénéficier des bonus accordés par ces types de bâtiment. A vérifier en fin de partie.
Plus discrets, Elise et Jérôme restent en embuscade, l'une avec une suite impressionnante de palais le long du même mur, et l'autre plus réparti sur le plateau et avec le plus grand palais orange.
|
Décompte final
Jérôme et votre serviteur remportent cette
partie avec un total identique de 34 points, devant Lolive avec un 30 points
et Elise avec 27 points.
Le détail, composant par composant, est le suivant :
Palais
|
Marchands
|
Murs
|
Jetons palais
|
Jetons tours
|
Total
|
|
Elise
|
14
|
3
|
6
|
0
|
4
|
27
|
Lolive
|
15
|
11
|
1
|
0
|
3
|
30
|
Jérôme
|
17
|
6
|
5
|
4
|
2
|
34
|
Ludo le gars
|
16
|
6
|
5
|
6
|
1
|
34
|
Débriefing
Alors que je n'avais pas joué à ce jeu depuis des lustres, il
me tenait vraiment à coeur de profiter de cette journée thématique
pour y revenir. En plus, au vu des nombreuses critiques positives et de la qualité
du matériel, il est clair que c'est en même temps une formidable
opportunité pour mes partenaires de jeu.
Subtil, Medina oblige les joueurs qui le pratiquent à faire preuve de
discernement dans le choix des pièces à poser sur le plateau.
Posée trop tôt, une pièce peut mettre votre situation en
péril, posée trop tard, elle ne vous sert à rien. Dans
la même logique, le moment le plus opportun pour s'appropier un palais
doit être savamment mesuré. Jérôme, qui a passé
son temps à râler qu'on lui piquait ses palais, a finalement terminé
au coude à coude avec moi, ce qui en dit long sur le côté
tendu du jeu.
Rajoutons que l'interdiction de joindre deux palais différents procure
de grands moments de réflexion topologique, car, en voulant gêner
un adversaire avec une pièce posée en plein centre d'un quartier
vide, on peut se retrouver soi-même à cours de solution lorsque
l'on devra s'octroyer un palais d'une autre couleur ou en étendre un
précédent non encore attribué.
Très agréable à manipuler, Medina est vraiment un bon
jeu, l'un de ceux que, malheureusement, je n'ai pas assez pratiqué jusqu'à
maintenant, tant de bons jeux sortant au quotidien...