Participants
- Jérôme, grand amateur de jeux de réseaux et qui va donc, forcément, adorer ce jeu,
- Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Une semaine après la jolie partie de Magna Grecia avec Julie, je ressors la grosse boîte de chez Clementoni, car l'invité ludique de ce soir est un féru de jeux de réseaux. J'explique donc les mécanismes à Jérôme, en insistant sur le fait que la seule et minime part de hasard concerne l'ordre de sortie des cartes d'ordre du tour ! Avouons que dans le genre jeu sans hasard, Magna Grecia est particulièrement indiqué...


Jérôme, avec les éléments marrons, attaque son développement par l'extrême coin du plateau, alors que je base le mien, avec les éléments oranges, sur une ville de grande taille au centre en bas, en vue de perforer le centre du plateau...


Réfléchi, Jérôme se rend compte, progressivement, que son implantation initiale, trop excentrée et complètement bloquée, n'était pas très judicieuse. Il s'attaque alors à une autre zone du plateau (au centre à gauche), mais il y commettra les mêmes erreurs : trop de dépenses de tuiles, trop concentrées...


La partie est pratiquement terminée : Jérôme concentre ses efforts à gauche, alors que je prépare mes trois derniers tours qui me permettront de prendre d'assaut les 2 oracles délaissés à droite du plateau. Ben oui, il n'y aucun mal à ça ;-)


Afin de ne pas laisser Jérôme créer une ville très fine mais très longue (toute la longueur du plateau), je m'implante à partir de la sienne (route+ville), afin de restreindre son expansion future...


Dans sa zone nouvellement entamée, Jérôme fait partir une hydre de routes de sa ville au liseré vert. Cette démarche semble limitée, puisque sa ville n'attire qu'un seul oracle et que le nombre de routes à poser pour créer des liaisons est très important. En outre, il joue trop peu sur les marchés pour faire du gain...

Cliquez pour agrandir !
La configuration finale du jeu, alors que Jérôme vient de clôturer la partie en me dérobant l'oracle du centre, dont j'avais négligé bêtement de renforcer l'attrait (valeur 3) alors que mes 3 dernières routes placées (dernier tour) me le permettaient (sachant que la partie était jouée, j'ai eu la flemme de compter)...

 

Décompte final
Je remporte cette partie avec un total de 33 points de victoire devant Julie avec 27 points. Le détail est le suivant :

 
Points de victoire avant décompte
Marchés
Oracles
Total
Jérôme
0
15
12
27
Ludo le gars
3
14
16
33


Débriefing
Jouée en 1 heure et quart, cette partie a été bien sympa, pas trop prise de tête, et Jérôme a beaucoup aimé le jeu. Très limpide, Magna Grecia est vraiment le prototype du jeu qu'il faut re-pratiquer plusieurs fois d'affilée pour le "lire" correctement. Aujourd'hui, contrairement à la partie de la semaine précédente, je n'ai éprouvé aucune difficulté pour appréhender les règles et pour voir ce qu'il valait mieux que je fasse. J'ai essayé de partir en plusieurs points, 3 au final, et cette stratégie a bien fonctionné, me permettant au passage de valider le renouvellement très probable des parties. En effet, sur les deux parties jouées ces derniers jours, aucun point commun n'est à signaler, si ce n'est deux enseignements propres à la configuration 2 joueurs :
- Jouer des marchés dans des villages ne paie pas du tout : l'adversaire passera par ailleurs pour poursuivre son expansion (je l'ai à nouveau testé à mes dépens),
- Vendre un marché dans une ville que l'on prévoit d'étendre sur un village proche le tour suivant est une excellente manière de s'octroyer un bénéfice de points par rapport à son adversaire : puisque l'extension sur une village doit être considéré comme une fondation on gagne un marché gratuit en ce lieu qui élimine notre pion marché couché car vendu (nous avons entériné cette vision des choses ce soir, sachant que les termes employés dans la règle, tout comme la logique même du jeu, le laissent supposer. Si quelqu'un a une preuve du contraire, je suis prêt à revenir sur ce point).

Magna Grecia est un très bon jeu, qui pêche seulement par son aspect froid et avec guère de saveur. Une fois la partie terminée, les écarts sont faibles (même si ceux-ci auraient dus être de 14 points au lieu de 6) et il est assez difficile de la commenter. Certes, sur celle de soir, aucune ambiguïté, Jérôme a perdu en ne sachant pas réagir face à mon attaque sur sa grande ville de départ et en perdant énergie et temps précieux à se focaliser sur l'autre ville qu'il a développée par la suite. Il ne m'a pas assez taquiné, le bougre, ...
Un jeu à rejouer prochainement, à 3 joueurs si possible, car cette configuration doit permettre de gommer, sans apporter réellement de chaos, les spécificités liées à la configuration 2 joueurs : des marchés dans des villages ? l'extension bonificatrice ?