Participants
- Vincent, qui apprécie ses soirées jeux de
Fontaines, des soirées découverte,
- Julie, révolutionnaire dans l'âme qui devrait trouver ce jeu
à son goût malgré sa complexité et sa durée
estimée,
- Jérôme, de plus en plus féru de jeux solides, et là
il va être servi,
- Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de
la partie
Comme cette partie est une partie de découverte,
nous allons " subir " la nouveauté des mécanismes et
certainement éprouver des difficultés à gérer l'enchaînement
des phases de jeu.
Nous lisons la règle tous ensemble et nous tentons de comprendre les
effets de tel placement de faction, la gestion des égalités de
représentations politiques ou encore la résolution des batailles
et l'attribution des points de victoire ! Ouf
Cela n'est pas chose aisée
et il nous faut une heure pleine pour décortiquer l'ensemble de la règle,
avant de passer réellement à l'action.
Vincent choisit les marqueurs jaunes, Julie les marrons, Jérôme les roses bonbons et votre serviteurs les verts. Le jeu peut commencer après que chacun a reçu 7 cartes pour débuter la partie. Le premier tour de jeu, allégé par rapport aux suivants puisque les phase de récupération de cartes et de batailles n'ont pas lieu, se déroule à petite allure, tant nous essayons de comprendre l'implication des factions positionnées sur les provinces. En ce qui me concerne, je me demande l'intérêt de jouer plusieurs bords politiques, car, ce faisant, on risque de diminuer l'influence du premier joué. De plus, mais là bien naïvement, je me dis que je pourrais tenter de faire rentrer l'aile gauche au gouvernement dès la fin du premier tour, même si le nombre de cartes concernant ce groupe est faible dans la première partie du jeu. Je le tente par choix et par confort (j'en ai plusieurs en main).
Le second tour de jeu nous permettra de découvrir
la résolution des batailles avec celle de Valmy. Les première
cartes avec des casques de généraux montrent le bout de
leur nez, comme pour nous le rappeler
Lorsque la fin de la manche arrive, je suis confronté à un choix cornélien : dois-je placer un marqueur pour remporter la bataille à coup sûr, ou serait-il plus judicieux de renforcer ma présence à Paris (3 factions rouges d'un coup !) afin de placer confortablement l'aile gauche ? Je tente d'évaluer les positions de chaque bord politique et il me semble que si je joue sur Paris, je réussirai à faire gagner l'aile gauche au gouvernement tout en remportant la majorité dans cette couleur Intéressant, mais risqué, car je ne suis pas sûr de mes pronostics. Je le tente quand même et à raison, puisque je réussis mon pari. Jérôme remporte, logiquement, la bataille que j'ai laissé vacante.
Le quatrième et dernier tour de jeu ressemblera au précédent, notamment en ce qui concerne la lutte pour les points de victoire généreusement offert au joueur majoritaire sur certaines provinces.
Grave dilemme, surtout que la carte jouée pour y parvenir est une carte de Terreur qui peut lui permettre, dans le même temps, de supprimer une pile de factions (en l'occurrence la mienne rouge de Paris) et de guillotiner une personnalité présente dans la réserve d'un joueur. Elle joue exactement le coup expliqué ci-dessus et elle favorise, ainsi, une bien curieuse majorité politique des royalistes à Paris en fin de 4ème tour Le jeu tire à sa fin et nous procédons à
l'ultime attribution de points de victoire. |
Une fois que l'un des bords politiques n'a
plus de faction disponible, on passe à la phase suivante : celle
de la répartition des sièges du gouvernement auprès
des joueurs. Chacun d'entre nous récupère donc, selon
sa majorité dans les provinces, un jeton de faction du bord politique
leader. A chaque acquisition de faction, le marqueur de gouvernement
est avancé sur l'échelle de composition du gouvernement.
Le troisième tour de jeu est très
intéressant, chacun de nous commençant à comprendre
l'enchaînement des actions et les répercussions sur les
points de victoire.
Julie m'étonne beaucoup : très en retard au score, elle ne semble pas essayer de renverser le cours du jeu en provoquant une razzia rouge, alors qu'elle n'a plus rien à perdre. D'ailleurs, alors que c'est à elle qu'incombe le rôle ingrat de clore la partie, elle doit décider entre prendre la majorité dans le Languedoc et laisser les rouges envahir Paris par mon intermédiaire, et s'assurer le contrôle de Paris avec les royalistes grâce à une meilleure force pour la résolution des égalités.
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Décompte final
Vincent remporte cette partie avec un total de 23 points,
devant Jérôme et Ludo le gars avec 17 points chacun et Julie avec
6 points.
Le détail est le suivant :
Fin du Tour 1
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Fin du Tour 2
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Fin du Tour 3
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Fin du Tour 4
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Vincent |
5
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7
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14
|
23
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Julie |
2
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2
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4
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6
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Jérôme |
3
|
10
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10
|
17
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Ludo le gars |
0
|
5
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14
|
17
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Débriefing
Difficile à maîtriser et jugé douloureux pour les neurones,
Liberté n'en demeure pas moins un excellent jeu, bien balèze,
de ceux que l'on ne sort pas tous les soirs et auquel il faut se préparer
un tantinet.
Néanmoins, force est de reconnaître que ce joli jeu est bourré
de qualités et d'interaction, et qu'une attaque envers un joueur peut
permettre à un troisième d'en profiter immédiatement en
modifiant, par exemple, la composition du gouvernement par un apport judicieux
de factions d'un autre bord
Subtil et délicat. On pourrait croire
qu'il suffit de placer plein de jetons d'une couleur pour s'assurer la majorité
au gouvernement, mais si les jetons d'une autre couleur arrivent en force, vous
risquez de ne plus être au gouvernement et votre majorité, bien
réelle, ne vous servira plus à rien !
Nous avons commis une erreur de jeu tout au long de la partie, en n'autorisant
qu'une carte jouée par personne par round, alors que, d'après
la règle, il est possible de jouer une carte d'événement
en même temps qu'une carte de personnalité ou de club (Jacobins,
). Nous sommes conscients que le jeu doit être ainsi encore plus
dynamique, mais que voulez-vous, on ne pouvait pas tout faire très bien
dès la première partie
Et puis, l'auteur aurait pu nous poser un problème si deux bords politiques
s'étaient retrouvés à parfaite égalité en
seconde place au gouvernement : lequel des deux aurait été considéré
dans l'opposition ??? La question est ouverte.
Lorsque nous avons re-discuté du jeu le lendemain avec Jérôme, nous avons été plutôt séduits, sans pour autant avoir " peur " d'y rejouer, au contraire de ce que l'on avait pu exprimer à l'issue de la partie. Je pense que Liberté est un jeu qui mérite amplement d'être joué avec régularité, car ses mécanismes se révéleront certainement avec les parties et qu'une bonne connaissance des cartes et des implications des actions ne peut qu'accroître le plaisir ludique.
Un très bon jeu, à rejouer vite ! Bravo Mr Wallace pour votre créativité et votre sens de la qualité et de la force du thème !