Participants
- François H., que je verrais assez bien en habit
de moine moyen-âgeux,
- Julie, formidablement intéressée par l'apprentissage d'un nouveau
jeu, "ENCORE !!!",
- Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de
la partie
Ce soir, mise en place d'une partie de Kardinal & König
, avec la chance d'être épaulés dans l'apprentissage des
règles par François H., cela promet un moment ludique particulièrement
captivant.
Et nous ne serons pas déçus...
Julie choisit les pions rouges, François
les pions jaunes, quant à moi, je prends les pions verts, comme quoi
l'habitude des couleurs rejaillit toujours, quel que soit le jeu, et j'ai même
vu des joueurs refuser de jouer à un jeu parce que celui-ci n'intégrait
pas la fameuse couleur fétiche... Véridique.
Je m'égare, je m'égare, revenons à K&K.
François nous paufine un énoncé
des mécanismes, et il est vrai que ceux-ci sont un tantinet complexes,
même si François nous assure qu'une fois la partie entamée,
il n'en paraîtra rien.
Allez hop, premier tirage de 3 cartes chacun, premier placement d'une abbaye
jaune pour François, et c'est parti pour Julie et moi.
Le jeu est plaisant, avec des tentatives de placements
raisonnés : des abbayes en gros dans une même zône, afin
d'anticiper la création d'une chaîne, et d'être majoritaire
dans un ou deux pays. François semble concentrer ses efforts sur la France
et le nord de l'Europe, Julie se place vers l'Autriche et la Suisse, et moi
je m'occupe des régions espagnoles sans oublier quelques pions en France,
pour gêner le monopole de François.
Le jeu se poursuit jusqu'au décompte intermédiaire, à l'issue
duquel je possède 3 ou 4 points d'avance sur François, qui en
possède guère plus d'avance sur Julie.
La deuxième phase du jeu voit l'entrée
en scène des conseillers. Ceux-ci se placent dans les pays où
le joueur n'a pas forcément la majorité des abbayes, preuve en
est qu'aucun lien n'existe entre la religion et le pouvoir...
Je parviens à m'implanter poltiquement de manière forte sur les
régions d'Aragon, Burgund et Italien. En France, je suis minoritaire,
mais je pense pouvoir revenir dans la course... C'était sans compter
sur une mauvaise interprétation des règles : on ne peut pas placer
plus de conseillers qu'il n'y a d'abbayes dans la couleur majoritaire dans ce
pays ! Comme quoi, les influences religieuses imposent des quotas politiques...
Julie perd un peu d'influence sur le centre de l'Europe, quant à François,
il s'impose royalement sur le nord et la France, ce qui lui confère des
alliances prévisibles très lucratives.
Décompte final
François remporte la partie avec un total de 69 points,
je finis deuxième avec 65 points et Julie dernière avec 57 points.
Débriefing
Quel plaisir ! Quelle finesse ! Un très bon jeu faisant la part belle
à l'opportunisme :
- Placer les 2 derniers conseillers que peut accueillir un sceau et devenir
majoritaire d'un coup,
- Placer une abbaye sur le dernier emplacement disponible dans un pays (François
a mis une abbaye en Aragon, alors que j'avais placé les 4 autres. Résultat
: je marque 5 points et lui 4 !),
- Briser la majorité de quelqu'un dans un pays-clé pour lui, puisque
celui-ci est au carrefour de plusieurs alliances,
- ...
Vous le voyez, ce jeu conduit à des phases de réflexions très
subtiles et très motivantes.
Mention très bien.