Participants
- Jérôme, ravi d'avoir l'opportunité
de tester le troisième jeu de la trilogie de Kramer,
- Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de
la partie
Voilà assez longtemps que je n'avais pas pratiqué
Java - 8 mois environ - et comme nous cherchions un jeu intéressant à
2, dans la catégorie "gros jeu" et avec un potentiel de réflexion
élevé, je propose subitement Java qui me tombe sous les yeux.
Acclamations de la part de Jo, franchement motivé pour tester ce jeu,
sachant que Tikal et Mexica, du même auteur et dans un genre comparable,
l'avaient très fortement séduits préalablement.
Je relis les règles en diagonales, et nous nous lançons dans la
partie en une vingtaine de minutes, le temps de mettre le jeu en place. Et il
y en a du matos !
Je prends logiquement une avance de 10 à 15 points, mais cela me semble bien faible au vu de mon manque d'implantations sérieuses sur le plateau... Je ne suis pas rassuré, surtout que Jérôme continue son petit bonhomme de chemin, visiblement peu en difficulté devant l'abstraction du jeu.
Lorsque nous entrons dans le dernier tiers
de la partie, je dois avouer que la situation sur le plateau a bien évolué
: je suis très bien placé dans plusieurs villes, je n'ai
pas utilisé une seule tuile spéciale et, surtout, mon avance
au score est importante. Lorsque la fin de partie se profile, je suis
aux prises avec un dilemme cuisant : soit je clos la partie dans mon tour,
car je possède beaucoup de majorités et que cela empêchera
Jérôme de la clore, soit je décide de piocher une
carte Fête, car dans l'état actuel, je ne peux en organiser
aucune, alors que de nombreux palais sont disponibles... Cruelle situation...
Jérôme procède à
son tour à son décompte et il réussit la prouesse
de marquer presque autant de points que votre serviteur lors de son propre
décompte, ce qui est remarquable au vu de sa situation précédente. |
Le jeu se déroule de manière
très rapide, avec des tours de jeu ne dépassant pas les
3 minutes, ce qui est très appréciable pour la dynamique
de ce jeu, qui pourrait avoir tendance à s'éterniser dans
le cas contraire... Pendant le premier tiers de la partie, Jérôme
concentre ses efforts sur la construction de palais, en plaçant
un de ses pions immédiatement le plus haut possible, ce qui doit
lui paraître sécurisant.
Je décide alors d'adapter ma stratégie,
en commençant à investir les villes prometteuses et en
y agrandissant les palais existants. Je prends ainsi plusieurs majorités
à Jérôme, sans pour autant gaspiller mes tuiles
spéciales doubles et simples.
Je procède à mon décompte
final, qui me rapporte de nombreux points, sachant que je suis majoritaire
sur toutes les villes où je suis présent (5 ou 6, dont
deux de valeur 10 et une de valeur 8...). Finalement, je ne regrette pas mon choix d'avoir cloturé la partie... |
Décompte final
Je remporte la partie avec un total de 113 points contre
92 pour Jérôme. Le détail est le suivant :
Scores avant le décompte du 1er joueur
|
Décompte du 1er joueur
|
Scores avant le décompte du 2nd joueur
|
Décompte du 2nd joueur
|
Scores finaux
|
|
Jérôme |
49
|
53
|
39
|
92
|
|
Ludo le gars |
71
|
42
|
113
|
113
|
Débriefing
Revenir à Java est toujours un très grand plaisir ! Cette partie
ne faillit pas à la règle et Jérôme a adoré
le jeu : bien prise de tête, mais finalement assez léger si on
joue de manière rapide et intuitive, esthétique, ce qui est indéniable,
et très intéractif, même à 2 joueurs. Jérôme
souligne qu'à 4 joueurs cela doit être un vrai "b___el"
! Je lui confirme que le jeu devient extrêmement tendu, avec de grosses
difficultés pour revenir dans une ville où l'on n'est pas installé
tôt dans la partie.
Sur le plan du jeu, je trouve vraiment que les points générés par les bassins son très importants, en tout cas à 2 joueurs. Mon avance, acquise tout au long de la partie, s'est faite là-dessus et, au final, elle a suffi. En effet, le décompte de fin de partie, si les joueurs ne sont pas complètement hors course sur les villes, peut être profitable aux 2 adversaires, qui vont marquer grosso-modo le même nombre de points (ici : 42 à 39...). Donc le jeu à 2 se gagne avant la fin de partie. Ce n'est pas certain du tout à plus de 2, où il convient vraiment d'asseoir progressivement ses positions au sein des villes lucratives.
Des 3 jeux de la trilogie, je trouve que Java est le plus profond et le plus esthétique. Par contre, le plus ludique et fun me semble être Tikal, alors que j'ai du mal, pour l'instant, à mesurer la valeur de Mexica que je n'ai joué qu'à 2. En tout cas, ce dernier ne se joue pas à 2, au contraire des 2 autres boîtes.
JAVA ! Ton univers impitoyable !!!