Participants
- Sylviane, alias Sire Perceval (figurine blanche), chevalier loyal,
- Serge, alias Roi Arthur (figurine rouge), chevalier loyal,
- Romain, alias SireTristan (figurine violette), chevalier loyal,
- Nicolas, alias Sire Palomides (figurine noire), chevalier loyal,
- Cécile, alias Sire Galahad (figurine jaune), chevalier loyal,
- Nicolas, alias Sire Kay (figurine bleue), chevalier loyal,
- Ludo le gars, alias Sire Gauvain (figurine verte), chevalier félon, et votre serviteur.

Déroulement de la partie
Avec la venue exceptionnelle de l'un des deux auteurs du jeu, ce soir, à Rochetaillée, l'occasion était idéale d'organiser une soirée spéciale chevaliers de la table ronde. Au final, deux tables tourneront sur le jeu, pour un total de 14 participants aux anges...
Sur notre table, 7 joueurs motivés, dont seulement 2 connaissaient le jeu auparavant : Serge, forcément un expert, et moi-même, ayant eu la grande chance de jouer 2 parties de ce jeu lors des 2 dernières années. Mais bon, lorsque sont distribuées les cartes d'allégeance, rien ne me prédisposait particulièrement à jouer un chevalier félon, tâche particulièrement ardue car il faut être capable de manipuler les autres en finesse et bien connaître les rouages du jeu pour mesurer à quel moment se lâcher... Je n'ai pas eu l'impression de m'en sortir très bien, même si, nous le verrons, le résultat de la partie s'est joué à pas grand-chose finalement...


Les 7 chevaliers regroupés à la Table Ronde de Camelot juste avant l'engagement sans faille pour les quêtes mythiques... sans faille ? faut voir pour qui ;-)


Après un tour, tous les chevaliers sont partis défier les forces du mal sur l'ensemble du territoire. Tous ? Non, il reste encore Sire Gauvain, prétextant utiliser son pouvoir de piocher 3 cartes au lieu de 2 avant d'y aller, et encouragé par le Roi Arthur en personne pour se bouger un peu...


Une vue générale, avec Sire Palomides au premier plan, motivé par la quête du Graal où j'avais prévu de me rendre pour l'épauler (enfin, c'est ce que j'avais dit, mais je n'y suis pas allée malgré mes 5 cartes Graal en main ;-). La présence de 6 engins de siège offre l'alternative d'accuser un chevalier si on le souhaite. Tout en haut, on notera la présence de Sire Gauvain sur la quête désespérée de Lancelot (3 cartes sur les 5) et qui a choisi de mettre une pitoyable carte 2 sur le petit côté du full à constituer ("j'y peux rien, j'ai pas un jeu qui me permette de faire mieux")...


Mince alors, j'ai râté ma quête de Lancelot ;-) Et 2 épées noires sur la table, 2...


Comme les tours s'enchaînent et que mes actions commencent à devenir suspectes, je décide, lors de mon probable dernier tour avant que l'un des chevaliers décide de m'accuser, de jouer mon va-tout : je place un nouvel engin de siège (7 sur 12 à présent !) et je me déplace sur la quête du dragon, je dépense alors un point de bravoure pour réaliser une action héroïque de plus et je place une superbe carte de combat de valeur 1 sur l'un des 3 brelans à constituer. Je ne laisse plus la place au moindre doute sur mes intentions, mais je pourris bien la quête du dragon ce faisant, et comme elle peut apporter 2+1 épées noires, je ne vais pas me priver, autant partir en beauté :-)


Ki-cé-ki le félon ??? Mais c'est Sire Gauvain mes amis...


Sur cete photo on aperçoit la seconde table de la soirée, déjà en route pour leur deuxième partie. Au premier plan, maintenant que l'allégeance de chacun est connue, Serge conseille Sylviane afin que les chevaliers loyaux se consacrent aux seules quêtes nécessaires à leur victoire : Excalibur + une autre. Comme je ne joue qu'une fois tous les 7 personnages, et comme Sire Kay passe son temps à casser de l'engin de siège, soutenu par les Merlins de Sire Galahad, ma tâche devient de plus en plus difficile à atteindre : placer 12 engins de siège...

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Les chevaliers loyaux viennent, par l'action héroïque finale auprès du dragon réalisée par Sire Kay, de remporter la partie, chacun avec 1 point de bravoure... Assez juste finalement...


De gauche à droite, Sylviane, Serge, Romain, Nicolas, Cécile (masquée) et Nicolas. Sur cette photo prise juste avant l'entame, Serge, le seul à partir en mode écuyer (c'est-à-dire sans son pouvoir spécial), hésite sur la quête sur laquelle miser pour récupérer son pouvoir le plus rapidement possible...


L'une des premières cartes noires à sortir est déjà fort pénalisante pour notre équipe de preux chevaliers, puisque les brumes d'Avalon, non contrée par la dépense de 3 cartes Merlin, renforce les défaites sur les quêtes d'une épée noire supplémentaire. Voilà qui sert mes desseins les plus vils...


Une vue de la table ronde, lors de l'attribution de la première épée blanche, sous l'effet des actions héroïques de Sire Kay et Sire Tristan...


Sylviane réfléchit à ce que son personnage, Sire Perceval, a intérêt à faire durant son tour. Avec le pouvoir de consulter la première carte noire de la pioche, elle possède un atout non négligeable pour le félon, à mon avis : en optant pour le placement d'un engin de siège (un de plus, gniark, gniark) à la place d'une carte qui sortira forcément à un moment donné, elle incite les joueurs suivants à faire comme elle. Et le félon en rajoute une couche, des fois que certains envisagent de piocher quand même...

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C'est Nicolas, au fond, qui finalement se dévoue pour m'accuser, lui qui, par ses actions jugées bizarres, m'a permis de laisser planer un doute sur mon allégeance félone. Cécile, ici en train de dépenser un point de bravoure, saura, de son côté, utiliser au mieux son pouvoir de jouer une carte spéciale de plus par tour, en combinaison avec le pouvoir spécial d'Arthur, qui est d'échanger une carte avec le joueur de son choix...


Une vue générale de la situation lorsque je me suis révélé en tant que félon : 7 engins de siège, 5 épées blanches contre 2 noires + 1 blanche liée à l'accusation pertinente. A noter que la quête du Graal est assez mal entamée, que la quête du chevalier noire est déjà perdue et que la quête du dragon démarre très mal, avec une carte noire cachée de valeur 7 (placée par qui-vous-savez) et un brelan débutant avec un 1...


La partie approche de son terme et malgré mon impression d'avoir assez mal géré le félon, la situation n'est pas aussi facile que cela pour les chevaliers loyaux : certes, la quête du dragon bénéficie d'une chance certaine (aucune carte piochée en plusieurs tours), mais 3 pictes sur 4 sont présents, 4 cartes de chevalier noir sur 5 aussi, 9 engins de siège sur 12 sont installés devant Camelot, et une seule quête perdue donne la victoire au félon que je suis...

Décompte final
Durée de la partie : 1 heure et 45 minutes - Mise en place du jeu : 15 minutes - Explication des règles : 30 minutes
Les chevaliers loyaux, c'est-à-dire tout le monde sauf Ludo le gars, ont remporté cette partie.
Le détail est le suivant :

Epées blanches/noires
Engins de siège
8 / 4
11 / 12

Débriefing
Que c'est beau une partie des chevaliers... et que c'est dur de jouer le félon ! Je n'avais jamais eu l'occasion d'interpréter ce rôle et je peux vous dire qu'il est vraiment loin d'être évident et naturel de jouer le mal en voulant faire croire que l'on joue le bien ! Après la partie, le petit debriefing organisé entre les participants, dont l'éclairage particulièrement utile de Serge, m'a surpris : j'aurais certes jouer le félon de manière un peu trop visible, mais je l'aurais joué de manière efficace avec un bon pourrissagede quête du dragon et des engins de siège fort nombreux. C'est vrai que lorsqu'on regarde la situation finale, on se dit que ce n'est pas passé loin pour le félon...
Sinon, sur le plan des enseignements généraux sur ce jeu, je dirais que l'on a mesuré comment l'ordre de sortie des cartes dirige en quelque sorte la partie (ce n'est pas un défaut, hein...). Ainsi, le fait que les brumes d'Avalon soient sorties très vite a incité les joueurs à perdre le moins de quêtes possibles par la suite. Le fait que les cartes Lancelot soient sorties à fond pendant le début de partie a rendu la quête du même nom franchement compromise et il y avait bien qu'un félon pour y aller quand même pour tenter de sauver la baraque ! D'ailleurs, à ce sujet, je n'ai pas été très subtil, puisque j'aurais dû dépenser un 5 de combat, comme la quête était déjà probablement perdu... Cela m'aurait évité une suspicion précoce... mais je ne suis pas assez expériemnté sur ce jeu pour y avoir pensé. Dommage.
A propos de mon rôle de félon, d'ailleurs, j'ai pu mesuré comme il est plus facile d'être louche que neutre, malgré tous ses efforts:
- Entamer une paire de 2 sur la quête de Lancelot (conté plus haut),
- Rester un peu trop longtemps pour collecter des cartes à Camelot et dire par la suite qu'on a une main déplorable,
- Donner l'impression de stagner, glander, ... là j'y suis bien arrivé ;-)
- Encourager trop fortement les autres chevaliers à placer des engins de siège pour éviter les effets dévastateurs des cartes noires,
En y repensant, j'aurais pu tenter de semer le doute, en accusant à tort un chevalier loyal, par exemple l'un des deux Nicolas, ce qui aurait aussi permis d'ajouter une précieuse épée noire à la table ronde. Dommage...

Au final, cette partie aura été pour moi un peu comme un baptême : première partie sur le vrai jeu fini avec mes figurines peintes avec amour et première fois le rôle du félon. Donc, et malgré ma sensation d'avoir été moyen dans mon rôle, cette partei restera comme un moment particulièrement sympathique, avec la présence de Serge, que je remercie encore pour son amicale venue :-)

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