Participants
- Sophie, qui a choisi ce jeu dans la ludothèque
suite à une envie de découvrir les jeux d'urbanisme,
- Julie, pas contre de ré-essayer ce jeu après une seule et unique
partie jouée à l'automne,
- Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de
la partie
Big City se présente sous une grosse boîte
bien remplie, qui donne immédiatement envie de jouer : des bâtiments
à profusion, certes pas toujours très identifiables, et des wagons
de tramways métalliques du plus bel effet. Ajoutez à cela des
quartiers numérotés et des cartes également numérotées
et vous commencez à deviner de quoi il retourne...
Sophie, pour une raison bien mystérieuse, souhaite s'essayer à
un jeu d'urbanisme ce soir. Pourquoi pas ? Alors, entre Metropolis,
Chinatown, Big City, Manhattan
ou encore Capitol, pour ne citer
que ceux dont la durée est en rapport avec le temps que l'on se fixe
(une heure environ), j'oriente le choix vers Big City, car il est un peu plus
costaud que Manhattan ou Capitol,
mais moins complexe ou pesant que Metropolis
ou Chinatown (négociations).
Le choix est d'autant plus facile que nous n'avons que peu d'expérience
sur ce jeu et que c'est en quelque sorte l'occasion de le re-découvrir.
Sophie et Julie se partage la tâche de la préparation des éléments du jeu, tandis que je me relance dans la règle, ou plutôt les résumés puisés sur le net, afin d'être en mesure d'en expliquer les mécanismes. Sophie comprend assez vite le système,
même si ses silences ne nous indiquent pas clairement ce qu'elle
a vraiment saisi : contraintes de placement, système de points,
pioche, blocages possibles, conditions de fin, ...
Le quartier n°3, initialement écarté
du placement de départ, est bientôt mis en jeu par Julie,
très sympathique sur ce coup-là, car j'envisageais de me
dévouer au prochain tour, surtout que j'avais largement puisé
dans ces numéros. Mais, comme Julie se montré décidément
très affable ce soir, elle y place même l'Hôtel de
Ville au tour suivant, autorisant, dès lors, le placement des bâtiments
spéciaux et du tramway... Cool, quand même. Un peu décontenancé
par son l'emplacement 14 que j'ai en main, histoire de m'assurer qu'il
commence son parcours à cet endroit.
Deux tours plus tard, cocorico ! je place enfin mon centre commercial en lisière du tramway, ce qui me rapporte le joli score de 60 points, et contribue à remplir les quartiers (voir photo ci-dessous). Dans le même temps, et sans crier gare, Julie implante à son tour un centre commercial très lucratif en utilisant les emplacements 26 et 41. Elles doublent ses points également et marque aussi 60 points ! La bataille fait rage entre Julie et moi, Sophie se retrouvant maintenant à plusieurs longueurs.
Julie et moi nous comprenons sans avoir besoin
de dire grand chose : "N'y crois pas un instant, je n'y mettrai rien"
lui lance-je. "Ah ouhais, mais tu y seras obligé" répond-elle.
"Ben non, je passerai mon tour s'il le faut" conclus-je.
Sophie, sans plus aucun 'espoir de revenir, propose un échange de carte à Julie, qui accepte pour lui faire plaisir et lui permettre de placer le dernier bâtiment positionnable sur le plateau. De mon côté, j'allonge le tramway
à chaque tour dans des coins inutiles, histoire que Julie ne réussisse
pas à le diriger vers des zones qui l'intéresserait encore. |
Julie fait dans l'original ce soir en choisissant le pion violet, rendez-vous compte ;-) ce qui me motive pour faire des folies à mon tour, en prenant le pion bleu ! Incroyable, non ? Sophie, de son côté, opte pour le pion jaune. C'est parti, avec Julie en première joueuse. Lors des 3 ou 4 premiers tours, nous accomplissons tous les mêmes actions, à savoir des constructions de maisons ou de bureaux en périphérie ou en centre ville, de plus ou moins grande taille. Lorsque nous piochons nos cartes suite aux placements, en revanche, nous n'avons pas la même tactique : je me focalise sur le quartier n°3 non encore placé, afin de disposer d'un panel de possibilités plus grand. Julie et Sophie pioche alternativement dans 2 ou 3 piles.
Et c'est alors que je commence à
entrevoir la possibilité de créer un centre commercial
dans le quartier n°1 (voir photo ci-dessous), où je possède
les emplacements n°11, 14, 17 et 18. Il me manque le n°15, qui
m'aurait offert plus de latitude, aussi j'attends que le possesseur
de la carte daigne y placer un bâtiment.
Par la suite, je récolte de nombreuses
cartes du quartier n°7, puis je place ce dernier contre la ligne
de tramway, histoire d'envisager des points doublés. Je prends
malgré tout la précaution de n'accoller que 2 emplacements
du quartier n°7, au cas, où je ne parvienne pas à
m'emparer du plus grand nombre de parcelles.
Lorsque j'en ai eu l'occasion, j'ai pioché du 8, du 8 et encore du 8, dans les derniers tours. Comme Julie commet l'erreur d'implanter un bureau double sur 2 des 4 dernières parcelles, il ne me reste plus qu'à placer un bureau simple sur l'une et... une église sur l'autre (le 88). J'entends encore les lamentations de Julie suite à cette opération qui visait clairement à la narguer ;-))) |
Décompte final
Je remporte cette partie avec un total de 156 points, devant
Julie avec 119 points et Sophie 95 points.
Débriefing
Big City nous avait séduit moyennement lors de notre première
partie, et il nous a plus emballé ce soir, à l'exception de Sophie
qui ne l'a pas trop apprécié.
En ce qui me concerne, j'ai trouvé le jeu beaucoup mécanique que
prévu et j'ai eu l'impression de disposer de moyens pour gêner
mes adversaires :
- Redirection du tramway,
- Endommagements des quartiers dangereux (usine),
- Non placement d'un avant-dernier bâtiment pour éviter les églises,
- Positionnement des quartiers selon ce qui nous arrange et avant que les autres
le fassent,
- ...
Le jeu est clairement intéressant et sa durée permet de ne pas
finir trop tard ou trop fatigué par des séances de négociation
à n'en plus finir.
Si cette notion de palabre vous paraît incontournable, Big City n'est
pas pour vous ; en revanche, si ce n'est pas ce que vous préférez
dans les jeux d'urbanisme, il convient très bien pour se faire plaisir
en embêtant ses petits camarades par divers moyens.
Bien sympa et esthétique.