Participants
- Sophie, qui a tout de suite été attirée
par ce jeu quand elle a su qu'il allait falloir utiliser de la pâte à
modeler,
- Julie, nettement moins enthousiaste, mais que j'ai hâte de voir à
l'oeuvre... d'art' ?
- Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de
la partie
Cette boîte de Barbarossa a été acquise
sur Ebay et le jeu a visiblement servi de nombreuses fois si l'on se fie aux
teintes douteuses des blocs de pâte à modeler... Les flèches
de plastique sont pour la plupart cassées, ce qui n'est pas très
préjudiciable au jeu heureusement, mais le reste du matériel est
en bon état.
Je lis la règle simplissime en quelques instants, juste le temps que
chacun se fende la poire en s'imaginant en train de créer des oeuvres
en 3D. Sophie prend les composants jaunes, Julie les rouges et votre serviteur
les verts, 3 maléfices chacun et nous nous lançons dans l'épreuve
de feu...
Cette fameuse étape de modelage part
sur des bases intéressantes : fous rires et mains collantes sont
au rendez-vous. Les ébauches de création ne sont pas très
chouettes, alors nous recommençons nos tentatives.
Sophie réalise assez rapidement 2 objets, très facilement identifiables si l'on en croit nos yeux. Julie en crée 2 assez vite également, mais l'identification est plus aléatoire (j'ai 3 pistes sur l'un et une dizaine sur l'autre). Heureusement sa troisième réalisation me saute aux yeux.
Si l'on s'attarde quelques instants sur les objets proposés, il nous semble que 4 d'entre eux sont immédiatement repérables (3 jaunes et 1 rouge), et que 2 autres sont envisageables (1 rouge et 1 vert). Quant aux 3 derniers (1 rouge et 2 verts), la tâche s'annonce difficile...
En comptant les points que m'ont rapportés
Sophie et Julie en tombant sur le dragon ou le fantôme, je suis
sur l'avant-dernière case de la piste et elles se demandent vraiment
comment faire : En réalité, une seule solution
aurait pu in extremis leur permettre de modifier la donne, en ayant en
tête que le jeu peut aussi s'arrêter lorsque la 13ème
flèche est posée : Mais tout ce déroulement est particulièrement
délicat à réaliser, surtout que dans le même
temps, j'harcelle Julie de questions grâce aux elfes, pour connaître
le dernier mot : B, puis A, puis I... BAIGNOIRE !!! |
De mon côté, je décide de créer deux objets devinables et un dernier difficile. Ainsi, si l'un des 2 premiers est rapidement identifié, l'autre devrait durer un peu pluset rapporter des points et le dernier demeurer parmi les non identifiés, ce qui pourrait suffire pour l'emporter (hypothèse où je réussis à atteindre la case d'arrivée).
Les objets commencent à remplir la case centrale du plateau et nous allons bientôt pouvoir nous lancer dans la seconde phase du jeu : la résolution des énigmes proposées à chacun d'entre nous. Ah, j'allais oublier de relater qu'un dictionnaire est obligatoire si vous jouez avec Sophie et Julie, car l'orthographe des mots constitue un pré-requis au jeu proprement dit. Et là, c'est pas gagné... ;-)
Lors du premier tour de jeu, nous observons
le déroulement de celui-ci, bien que je sois convaincu de l'urgence
à émettre des hypothèses afin de marquer beaucoup
de points et d'en faire perdre aux autres. Julie sent qu'il faut réagir vite et
émet alors une hypothèse auprès de Sophie et marque
ainsi 3 points.
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Décompte final
Je remporte cette partie en atteignant la case finale du
plateau (la 29ème), devant Julie qui s'est arrêtée à
la 12ème et Sophie à la 5ème.
Débriefing
Attention : Barbarossa n'est pas un jeu prise de tête
et c'est vraiment un exemple de jeu sans prétention.
Il est saisissant de voir comment des adultes peuvent
se marrer avec 3 blocs de pâte à modeler et un jeu de dé
! Certes, les aspects de déduction, de lettres et tactique liée
au système de calcul des points obligent à un tantinet de réflexion,
mais enfin, ce n'est pas trop douloureux pour la tête...
Sophie a beaucoup aimé ce jeu, qu'elle a trouvé
très amusant, alors que Julie et votre serviteur y ont surtout vu un
jeu à connaître, surtout en parallèle de créations
telles que Die neuen Entedecker, joué juste avant.
J'ai bien aimé l'idée de devoir créer des objets "juste"
assez difficiles, mais je suis sceptique sur l'intérêt du jeu lorsque
les objets créés sont trop facilement identifiables. Le fait que
Sophie ait proposé des objets assez évidents m'a permis de prendre
le large au score, car j'ai compris très tôt l'obligation de jouer
les gemmes pour avancer sur les cases de mon choix (point d'interrogation) et
l'intérêt de se servir des maléfices pour émettre
une hypothèse complémentaire.
Le jeu gagnerait en intensité et en tactique s'il est joué avec
des participants capables de créer des objets difficiles : le jeu privilégierait
alors la gestion de son stock de gemmes et la qualité des questions posées
sur les cases point d'interrogation (puisque tout le monde entend les questions
et les réponses, autant les présenter de manière alambiquée).
Un jeu sympathique, très détendant (phase
1), et non dénué d'intérêt ludique propre (phase
2).