Participants
- Elise, qui apprécie de tester un jeu de gestion d'entreprise, bien dans le cadre de ses études,
- Rémi, qui va découvrir ce type de jeu, en sachant qu'il est interdit de manger toutes les barres de chocolat de la boîte,
- Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Elise et Rémi, un peu destabilisés par les jeux testés à la maison lors de leur dernière venue, souhaitaient découvrir un jeu sympa, un poil costaud, et je propose alors de les mener dans l'industrie chocolatière, via le jeu de gestion d'entreprise Ambition. Bingo ! Elise est ravie de découvrir un jeu de ce type, elle qui suit des études dans ce domaine (non, pas le chocolat.. ;-).

La partie se met en place rapidement et nous choisissons nos salariés initiaux, sans savoir très bien quelle organisation déployer. Même s'il paraît logique de recruter au moins un membre de chaque profession, on hésite, à son tour de jeu, sur le nombre d'ouvriers à placer dans son entreprise. 1, 2 ou 3 ? Rémi et moi penchons pour 2, tandis qu'Elise, plus raisonnable, se contente d'une recrue.


Chacun note secrètement le cours d'achat qu'il est prêt à payer et la quantité souhaitée, marché par marché...


Rémi va devoir bientôt emprunter et réorganiser son entreprise, tant ses difficultés financières sont importantes. Il faut dire que payer 5 000 F par tonne de chocolat en stock est d'une cruauté ;-)))

Le jeu s'enlise un peu dans les redressement judiciaires (symbolisés par un jeu à découvert tant que l'emprunt n'a pas été remboursé) et les situations incroyables (nos 3 entreprises n'ont plus aucun ouvrier, mais un comptable, une secrétaire et un commercial...).
Tour à tour, Rémi puis votre serviteur sommes contraints d'emprunter une seconde fois à la banque (la dernière...) et les prix d'achat de matières premières frise le ridicule (1 000 F la tonne de cacao !). Elise, de son côté, parvient intelligemment à retarder l'échéance de son emprunt.

Lorsqu'arrive le mois de juin, nous nous observons avec inquiétude : à ce rythme-là, personne ne devrait réussir à atteindre août, faute de finance... Rémi est d'ailleurs le premier à tomber en faillite sans possibilité de sauvetage, malgré nos soutiens attentionnés. Il quitte donc la table de jeu, certainement rejoint bientôt par Elise et surtout moi.

C'est alors qu'Elise semble commencer à remonter la pente : plus de contrats, donc plus d'argent, donc plus d'investissements...


La table de jeu en fin de partie...

Nous avons à présent beaucoup d'argent et c'est précisément ce qui est bizarre : privés de finances lors de l'essentiel de la partie, nous nageons à présent en pleine prospérité ! Cela est curieux...

Les tours sont très longs et il en reste encore 2 lorsque nous décidons, d'un commun accord, d'en rester là, sans pouvoir véritablement désigner un vainqueur : autant Elise est légèrement en avance, autant de profonds boulevrsements peuvent encore survenir lors de ces 2 tours. Ex-aequo !

 


Les marchés internationaux de vente de cacao sont bien chargés...

Il est amusant de constater que, quels que soient les choix initiaux, nous nous retrouvons très rapidement à cours d'argent, et que nous allons bientôt effectuer notre premier emprunt de 50 000 F...
A ce petit jeu, Rémi dilapide son argent et je lui propose un arrangement : 20 000 F contre 4 barres de chocolat déjà transformé. Déjà acculé, il accepte sans pouvoir vraiment faire autre chose.
De son côté, Elise est la moins en retard de nous tous, même si ses finances ne sont pas au mieux non plus.


Ludo le gars en train de prendre une carte de contrat chèrement acquise...


L'entreprise de Ludo le gars lorsque je pête les plombs : investissement massif suite à l'encaissement d'un contrat important et effectifs très importants !

De mon côté, en retard sur Elise, je tente le tout pour le tout dès mon premier gros contrat empoché : investissements massifs en personnels (5 ouvriers, 2 commerciaux, 2 secrétaires et 1 comptable !).
L'intérêt de disposer de plus de commerciaux qu'Elise me garantit l'acquisition de meilleurs contrats, car bénéficiant de plus de négociations possibles.

De plus, la lecture secrète de la carte Le Confidentiel m'indique que les contrats non transmis à la comptabilité seront perdus. Ainsi, je choisis réellement les contrats les plus lucratifs, en laissant croire à Elise que je suis vexé de lui en laisser gagner autant. Malin, malin, le gars...

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La configuration finale du plateau...

 

Décompte final
Elise termine la partie avec un total de 336 000 F en caisse + 44 000 F au secrétariat, Ludo le gars termine avec 173 000 F en caisse + 171 000 au secrétariat et à la comptabilité, Rémi est en faillite.

Débriefing
Ambition est un jeu qui requiert de l'ambition ! Et de la persévérance aussi... Car 12 mois de jeu, c'est 4 heures au bas mot...

Nous sommes ressortis de cette partie relativement fatigués, avec un soupçon de destabilisation : durée de jeu excessive, retournement de situation financière, influence majeure des cartes Le Confidentiel... Il est incroyable que Ludo le gars arrête une partie avant son terme, mais là, c'était trop, cela virait quasiment gros bill...
Une remarque qui m'est venue après la partie : probablement que notre prospérité naissante allait à son tour faire place à une phase de récession, à cause d'achats plus élevés de cacao, des prises de contrats plus basses, et donc des entreprises à nouveau sur-dimensionnées en personnel, d'où de nouvelles difficultés financières etc...
On ne le saura jamais, mais ce sera l'élément à tester sur une partie ultérieur : le jeu reproduit-il vraiment les cycles d'activités si proches de la réalité ?

Cette partie d'Ambition restera donc comme un moment bizarre : jeu éminemment logique et fluide mais un peu lourd, répétitif et fatigant.