Type de jeu

Placement
Calculs
Gestion de main

Auteur Hans van Tol
Editeur (année) The Game Master (2005)
Nombre de joueurs 2 - 5
Durée de partie De 1 heure à 1 heure 30 minutes
Hasard
Mobilisation de réflexion
Reflet du thème
Qualité des mécanismes
Les + - Le placement agréable des chevaliers,
- L'impression de gérer quelque chose,
- Les 2 niveaux de règles.
Les - - Le hasard omniprésent et le chaos phénoménal qui interdit toute "vraie" gestion,
- La puissance incroyable des cartes Influence,
- Les situations de king maker,
- L'incitation à jouer à très court terme : vider sa main de cartes et ses briques à chaque fois.
Configuration idéale

? pour l'instant

Note subjective 11 / 20 (première impression)
Nombre de parties effectuées Entre 1 et 5
Illustrations

Dessus de la boîte (21 Ko)

Aides de jeu  


Critique générale
Absolument méconnu de la plupart des pontes ludiques francophones, ce jeu hollandais, au titre traduisible par "Le bourg indomptable", a néanmoins remporté le prix du jeu de l'année hollandais en cette année 2005, et ce devant des prétendants extrêmement sérieux : Goa, Alhambra ou encore Sankt Petersburg ou Niagara !!! (pour lire la brève sur Tric-Trac, cliquez sur ce lien). C'est qu'il doit être bon, donc... Et bien, autant le dire tout de suite, après l'avoir glané à Essen cette année, je suis particulièrement dubitatif, voire déçu, par ce jeu, que je qualifierais de chaotique au possible, hasardeux à qui mieux mieux et, au final, bien peu stratégique... Détaillons.

Dans ce jeu, chaque joueur essaie de s'approprier les quartiers les plus prometteurs pour y installer des bâtiments particulièrement lucratifs. Pour ce faire, chacun va acheter des quartiers adjacents à ceux où ils sont déjà implantés, puis bâtir dessus des édifices à partir de sa main de cartes. Ainsi, alors que les coûts de terrain oscillent entre 1 et 8 (les plus onéreux rapporteront des bonus lorsqu'ils seront construits), ceux des bâtiments se situent entre 1 et 5. Il y a différents types de terrain, correspondant aux constructions possibles :
- Un bâtiment public ne peut pas être construit sur la rivière (trop dangereux),
- Un bâtiment de commerce doit être construit sur une route,
- Un bâtiment d'artisanat ne peut pas être construit dans le premier cercle (trop central pour ce type d'édifice),
- Un bâtiment bourgeois peut être installé n'importe où.
En début de chaque tour d'un joueur, celui-ci retourne la première carte de la pioche et les joueurs qui possèdent au moins un bâtiment de ce type récolte des revenus pour celui qui en donne le plus. Ensuite, le joueur ajoute ce bâtiment à sa main. Il peut, dès lors, réaliser les actions suivantes :
- Acheter jusqu'à 2 terrains adjacents à des terrains lui appartenant,
- Construire jusqu'à 2 bâtiments à partir de sa main, sur des terrains lui appartenant,
- Acheter ou vendre des cartes de sa main pour 5 briques,
- Acheter des cartes d'influence pour 5 briques.


Des chevaliers colorés protègent les bâtiments, alors que la piste de score entoure la cité...


Circulaire, le plateau se révèle assez esthétique au fur et à mesure que les constructions remplissent les cases de ville...

Puis chaque joueur procède ainsi à tour de rôle, jusqu'à ce qu'un joueur atteigne un nombre de points prédéfini en fonction du nombre de joueurs (ceux-ci étant égaux à la valeur des bâtiments construits), ce qui met fin à la partie en le désignant comme vainqueur.

Bien sûr, vu comme cela, le jeu semble sympa, probablement assez malin et assez intéractif. Mais c'est sans compter sur les défauts majeurs liés surtout aux cartes d'événements et d'influence. En effet, ces 2 types de cartes rendent le jeu absolument chaotique, avec des situations dévastatrices comme la perte de tout son capital de briques, le vol d'un terrain par un autre joueur ou, encore plus violent, la destruction de bâtiments adverses sans compensation. Autant le dire tout de suite, il vaut mieux jouer sa main de cartes quasiment en entier à son tour, de même que son capital de briques, car les choses risquent tellement de virer entre deux tours que le risque est souvent trop important...
Certes, le jeu est très agréable à pratiquer, mais passer 1 heure et demi, au bas mot, surtout avec les nombreuses cartes écrites exclusivement en hollandais (un peu dur ;-), pour terminer au coude à coude avec ses adversaires, dans une situation où le vainqueur risque fort d'être désigné par un joueur qui ne peut plus lui-même gagner, et bien c'est relativement frustrant et ne donne pas l'envie irrépressible d'y revenir...

Ce jeu plaira peut-être aux amateurs des Colons de Catane et consorts, mais les amateurs de jeux moins imprévisibles risquent de ne pas y trouver leur compte. A essayer avant de se le procurer, à mon avis.

Astuces et réflexions ludiques
A venir.

Comptes-rendus de parties
De Ontembare Stad - 4 joueurs - 29/10/2005 Partie de découverte.

Merci à Hans van Tol de m'avoir remis un exemplaire de ce jeu lors du salon d'Essen 2005.

 

 


D'autres critiques et des liens variés à propos de ce jeu, sur le magazine on line des jeux de société : TricTrac.net